CQ - Le psychédélique à rebours
CQ est un film du réalisateur américain Roman Coppola, sorti en salles en 2001 aux États-Unis. Le film, injustement maltraité par la critique, restitue la scène filmique psychédélique de 1969 à Paris et à Rome.
Le film fait directement référence à Barbarella, de Roger Vadim, avec Jane Fonda (1968), mais englobe dans son traitement de la période des productions telles qu'Alphaville, de Jean-Luc Godard (1965), ou Blow-Up, de Michelangelo Antonioni (1966) ; Frederico Fellini zone en arrière-plan.
L'originalité de l'approche de Roman Coppola est de se garder de la critique discursive de la période psychédélique. Son approche est celle de la mimésis : produire une ébauche d'imitation, s'en remettre au pastiche pour démonter, remonter, et révéler le sens. Et cela fonctionne très bien.
Il est évident qu'entre les films cités, Barbarella tient une place à part. Avec le recul, il n'y a pas de doute quant au fait que Barbarella appartienne essentiellement au genre du porno soft, ce que Roman Coppola retrouve facétieusement. Pour les autres oeuvres d'époque, qu'il s'agisse d'Alphaville ou de Blow-Up, ce sont des films qui ont mal vieilli. Il s'agit de psychédélique, certes, mais d'un psychédélique boursouflé, d'une prétention certaine, et animé d'un sérieux démonstratif et théâtral assez indigeste pour les audiences actuelles. L'art de Roman Coppola est d'avoir su rendre la période, tout en se gardant des écueils de l'esprit de l'époque.
À noter, l'époustouflante performance comique de Giancarlo Giannini, en producteur italien soucieux de retrouver dans ses films, bien qu'artistiques, les ingrédients qui font le succès commercial, au point de se désintéresser des minuties du film qu'il produit, et littéralement obsédé par "the ending of the movie", la fin du film, dont il donne la recette elliptique dans une scène magistrale : « La fin doit répondre au questions posées par le film... mais avec une surprise. »
Le film fait directement référence à Barbarella, de Roger Vadim, avec Jane Fonda (1968), mais englobe dans son traitement de la période des productions telles qu'Alphaville, de Jean-Luc Godard (1965), ou Blow-Up, de Michelangelo Antonioni (1966) ; Frederico Fellini zone en arrière-plan.
L'originalité de l'approche de Roman Coppola est de se garder de la critique discursive de la période psychédélique. Son approche est celle de la mimésis : produire une ébauche d'imitation, s'en remettre au pastiche pour démonter, remonter, et révéler le sens. Et cela fonctionne très bien.
Il est évident qu'entre les films cités, Barbarella tient une place à part. Avec le recul, il n'y a pas de doute quant au fait que Barbarella appartienne essentiellement au genre du porno soft, ce que Roman Coppola retrouve facétieusement. Pour les autres oeuvres d'époque, qu'il s'agisse d'Alphaville ou de Blow-Up, ce sont des films qui ont mal vieilli. Il s'agit de psychédélique, certes, mais d'un psychédélique boursouflé, d'une prétention certaine, et animé d'un sérieux démonstratif et théâtral assez indigeste pour les audiences actuelles. L'art de Roman Coppola est d'avoir su rendre la période, tout en se gardant des écueils de l'esprit de l'époque.
À noter, l'époustouflante performance comique de Giancarlo Giannini, en producteur italien soucieux de retrouver dans ses films, bien qu'artistiques, les ingrédients qui font le succès commercial, au point de se désintéresser des minuties du film qu'il produit, et littéralement obsédé par "the ending of the movie", la fin du film, dont il donne la recette elliptique dans une scène magistrale : « La fin doit répondre au questions posées par le film... mais avec une surprise. »